Qui connaît Emil Nolde ? Je l’avoue moi-même, avant cette récente expérience, j’ignorais tout de ce peintre, qui pourtant bénéficie aujourd’hui d’une exposition royale dans l’enceinte du magnifique Grand Palais (Exposition jusqu’au 18 janvier 2009, Paris). Emil Nolde, de son vrai nom Emil Hansen, est un peintre allemand du début du XXe siècle né à Nolde dans le nord de l’Allemagne, à la frontière danoise. Son attachement à ce lieu lui fera d’ailleurs choisir le nom de cette localité comme nom d’artiste peintre expressionniste. Mais venons-en à l’essentiel, sa peinture. Chacun pourra la lire comme il l’a souhaite, voilà la mienne. L’académicien ne s’y retrouvera probablement pas. Alors Nolde est-il un peintre sataniste ? Voilà la question abrupte, provocante certes qui jaillit dans mon esprit le soir de la visite de son exposition. Car, à vrai dire, sa peinture est marquée par la figuration de personnages étranges, personnages certes issus de la scène réelle, mais dont on a le sentiment qu’il les transforme en assemblée de démons ! Une scène de la vie quotidienne se transforme sous son trait en Sabbat, celui nocturne des sorciers. Les corps sont déformés, les couleurs choisies, violentes sont celles de l’enfer, où brûlent les âmes damnées. Ailleurs, les décors naturels, les montagnes, prennent vie, animées par une force surnaturelle, une magie étrange, noire. Parfois, il donne l’impression de voir l’âme, sombre, inquiétante, des humains, et ne représente qu’elle. Il rappelle la figuration, celle que rend le cinéma, d’extraterrestres belliqueux qui prennent l’apparence d’humains pour mieux se dissimuler. Nolde, lui, discerne ces formes inquiétantes et les rend sous le trait de son pinceau. Peut-être, au travers de sa peinture, communique-t-il avec les morts, les morts-vivants ? Oui la peinture de Nolde est bien étrange.
Son attachement à la nature, à la magie, marque un ancrage profond dans une culture germanique ancienne. Son attachement à son territoire de vie, le nord de l’Allemagne à la frontière danoise correspond d’ailleurs quasiment à l’épicentre de l’antiquité germanique.
Plus étonnant est encore la pensée de Nolde quand il cherche à définir l’essence du véritable homme. Pour lui, l’homme primitif, en osmose avec la nature, avec le Cosmos dira-t-il également, est Le véritable homme. Et c’est toute l’attirance du monde germanique envers l’espace interstellaire, au travers de la nature, qui apparaît alors. Et cette attirance rappelle celle que célèbre le monde américain, qui transparaît dans le retour à la nature des enfants de la comédie musicale Hair : Mon corps, Marche dans l’espace, Mon âme est en orbite (…) Sur une fusée vers, La quatrième dimension. Nolde incarne bien ce lien ancien à la nature, propre au monde germanique, et qui conduira nécessairement le peuple américain, issu de cette matrice, à se joindre à la plus profonde des natures, La nature, celle cosmique. Alors oseriez-vous Nolde ?
Qui connaît Emil Nolde ? Je l’avoue moi-même, avant cette récente expérience, j’ignorais tout de ce peintre, qui pourtant bénéficie aujourd’hui d’une exposition royale dans l’enceinte du magnifique Grand Palais (Exposition jusqu’au 18 janvier 2009, Paris). Emil Nolde, de son vrai nom Emil Hansen, est un peintre allemand du début du XXe siècle né à Nolde dans le nord de l’Allemagne, à la frontière danoise. Son attachement à ce lieu lui fera d’ailleurs choisir le nom de cette localité comme nom d’artiste peintre expressionniste. Mais venons-en à l’essentiel, sa peinture. Chacun pourra la lire comme il l’a souhaite, voilà la mienne. L’académicien ne s’y retrouvera probablement pas. Alors Nolde est-il un peintre sataniste ? Voilà la question abrupte, provocante certes qui jaillit dans mon esprit le soir de la visite de son exposition. Car, à vrai dire, sa peinture est marquée par la figuration de personnages étranges, personnages certes issus de la scène réelle, mais dont on a le sentiment qu’il les transforme en assemblée de démons ! Une scène de la vie quotidienne se transforme sous son trait en Sabbat, celui nocturne des sorciers. Les corps sont déformés, les couleurs choisies, violentes sont celles de l’enfer, où brûlent les âmes damnées. Ailleurs, les décors naturels, les montagnes, prennent vie, animées par une force surnaturelle, une magie étrange, noire. Parfois, il donne l’impression de voir l’âme, sombre, inquiétante, des humains, et ne représente qu’elle. Il rappelle la figuration, celle que rend le cinéma, d’extraterrestres belliqueux qui prennent l’apparence d’humains pour mieux se dissimuler. Nolde, lui, discerne ces formes inquiétantes et les rend sous le trait de son pinceau. Peut-être, au travers de sa peinture, communique-t-il avec les morts, les morts-vivants ? Oui la peinture de Nolde est bien étrange.
Son attachement à la nature, à la magie, marque un ancrage profond dans une culture germanique ancienne. Son attachement à son territoire de vie, le nord de l’Allemagne à la frontière danoise correspond d’ailleurs quasiment à l’épicentre de l’antiquité germanique. Plus étonnant est encore la pensée de Nolde quand il cherche à définir l’essence du véritable homme. Pour lui, l’homme primitif, en osmose avec la nature, avec le Cosmos dira-t-il également, est Le véritable homme. Et c’est toute l’attirance du monde germanique envers l’espace interstellaire, au travers de la nature, qui apparaît alors. Et cette attirance rappelle celle que célèbre le monde américain, qui transparaît dans le retour à la nature des enfants de la comédie musicale Hair : Mon corps, Marche dans l’espace, Mon âme est en orbite (…) Sur une fusée vers, La quatrième dimension. Nolde incarne bien ce lien ancien à la nature, propre au monde germanique, et qui conduira nécessairement le peuple américain, issu de cette matrice, à se joindre à la plus profonde des natures, La nature, celle cosmique. Alors oseriez-vous Nolde ?
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