Alors que les énergies privées se mobilisent plus que jamais pour pénétrer l’espace et que le tourisme spatial devient déjà une réalité, que dit Barack Obama en matière de politique spatiale ?
L’actuel président, Georges W. Bush avait marqué les esprits par son discours de
la Nasa
du 14 janvier 2004 qui s’engageait sur la colonisation du système solaire, et de Mars en particulier, une ambition bien américaine à la recherche d’un nouvel Eldorado. S’agissant d’Obama, une première réalité semble s’imposer, avant tout, le peu de prise de position du sénateur envers le projet le plus symbolique de l’Amérique. Ensuite, la première de ses positions fut de proposer le retard d’au moins cinq ans du programme Constellation visant à construire une nouvelle génération de véhicules spatiaux nécessaire à la colonisation spatiale au profit du programme éducatif. Puis, un de ses porte-paroles assurera qu’Obama travaillerait au renforcement du leadership spatial américain. L’intention reste vague. Déjà trop vague. Dans son esprit, il apparaît clairement que la colonisation ne soit ni un rêve ni la préoccupation d’un candidat tourné vers des enjeux terrestres bien démocrates comme le changement climatique, l’éducation ou la sécurité nationale américaine. De même il semble vouloir désarmer la démarche spatiale, pas de guerre spatiale. De même, pourquoi faire des vols habités si l’on peut les éviter ? Les enjeux portés par le candidat, symboliques, économiques orientés vers les Américains les plus pauvres, sa sensibilité même, fruit d’un mélange d’afro-anglo-saxon, l’éloigne de la tradition américaine portée par les présidents précédents, y compris quand ils seront démocrates. Alors, oui, Barack Obama ne conquerra pas l’espace !
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