Ce qui frappe aujourd’hui l’esprit, et qui fut le point de départ de la rédaction de ce livre, est la relation si positive qui lie les Etats-Unis, les Américains, à la technologie. Et qui en fait la première puissance mondiale. Elle qui – aux yeux des Américains - peut tout résoudre : un conflit armé, y compris contre le terrorisme, jusqu’à la transformation de l’apparence physique et de la séduction. Et on ne peut s’arrêter sur les millions ou les milliards de dollars investis qui ne sont que la résultante et non la cause de cette attitude vis-à-vis de la technologie. Nous avons déjà donné un début d’explication à cette relation si positive, la technologie dispose toujours d’un arrière plan de science-fiction. On est frappé, par exemple, par la fréquente référence au super-héros. Qu’il s’agisse d’un scientifique, d’un militaire ou même d’un libertin. Ce contexte de science-fiction inspire les entrepreneurs technologiques. Bien sûr, les technologues du XXe siècle ont hérité de la relation à la technologie qu’a entretenue leur histoire pionnière, celle d’hommes et de femmes qui se sont appuyés sur la technique pour conquérir et exploiter leur espace. Et qui ne seraient rien sans elle. Mais c’est aussi celle héritée des anciens Germains, eux-mêmes explorateurs et colonisateurs, des utilisateurs pragmatiques. Pas des inventeurs révolutionnaires. Ce n’est pas celle des Européens des nations. Le protestantisme n’y est, une fois de plus, pour rien. Mais, lui-aussi, s’est appuyé sur la force de la puissante technologie.
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